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Rendements de l'agriculture biologique
Extrait de Wikipédia:
Les détracteurs de l’agriculture biologique lui imputent un rendement très faible, en particulier du fait de la nécessité de laisser les sols en jachère (en réalité il est plutôt proposé d'y faire pousser alternativement des plantes à forte captation en azote comme le trèfle et d'y faire paître des vaches pour fertiliser le sol).
Cette vision est à relativiser car elle se base sur une vision à court terme et avec de grossières approximations. Par exemple, la statistique souvent citée selon laquelle une transition vers l’agriculture biologique aux États-Unis ne permettrait de produire qu’un quart de la nourriture produite actuellement est basée sur une étude du Département américain de l’agriculture montrant que tout le fumier des États-Unis ne pourrait couvrir qu’un quart des besoins en engrais du pays - mais oublie que l’agriculture biologique ne dépend pas que du fumier. Une étude menée par l’Institut de recherche pour l’agriculture biologique en Suisse a montré que les fermes biologiques avaient un rendement inférieur de seulement 20% aux fermes conventionnelles sur une période de 21 ans car il faut du temps pour qu'un sol lavé par les intrants redevienne fertile. L’agriculture biologique a été comparée à l’agriculture classique dans des études, portant tant sur le riz au Bangladesh, sur l’élevage du mouton en Nouvelle-Zélande, les pommes, le maïs ou le soja aux États-Unis et les cultures de céréales en Suisse. Nombreuses sont les études qui révèlent des rendements similaires pour les produits biologiques et ceux obtenus selon les systèmes classiques. Certaines études indiquent que les rendements biologiques sont de l’ordre de 80 % des rendements classiques ou même de 50 %. En Afrique, des études menées dans le cadre du Programme Environnemental des Nations Unies ont même montré que les rendements en agriculture biologique sont plus elevés que les rendements en agriculture conventionnelle. Il y a aussi des études qui affirment que les rendements biologiques sont supérieurs aux rendements classiques, certains de 200 à 300 %. Certaines études ont observé des rendements allant jusqu'à 200 à 300 %. Ces études sont fortement contestées par les opposants à l'agriculture biologique, qui soutiennent que les rendements ont été calculés en additionnant plusieurs fois des données identiques. De la même manière contrairement à ce qui est avancé par ses détracteurs, le coût énergétique de l'agriculture biologique ne semble pas supérieur à l'agriculture intensive. Martin Entz, de l’Université du Manitoba, a comparé l’utilisation de l’énergie dans des parcelles de recherche. Il conclut que la production biologique utilisait moins de la moitié de l’énergie utilisée dans la production classique et qu’une grande partie de cette différence était due à l’apport des engrais. De plus, la production classique dégageait de 2 à 2,5 fois plus de CO2 et utilisait de 2,2 à 2,8 fois plus d’énergie que la production biologique. Les systèmes biologiques utiliseraient de façon constante moins d’énergie à l’acre ou à la calorie de produit alimentaire obtenu.