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Suite à l’adoption en première lecture par les députés le 26 mai dernier de la Loi d’orientation agricole, le gouvernement dans un projet d’arrêté, propose de faciliter la transformation des zones humides naturelles inférieures à un hectare1 en plans d’eau artificiels destinés à l’irrigation agricole, c’est à dire des « mini-mégabassines ». 

Poursuivre ainsi la dégradation2 de réservoirs de biodiversité pour maintenir sous perfusion un modèle agricole obsolète et délétère3, constitue une régression écologique irresponsable !

Dans un contexte de réchauffement climatique et d’effondrement du vivant, il est irresponsable de faire disparaitre des écosystèmes qui sont essentiels pour préserver la biodiversité, réguler le cycle de l’eau et absorber du carbone. 

1 Les zones humides dont la superficie est inférieure à 1 hectare représentent environ la moitié de la surface nationale estimée à 3 millions d’hectares.

2 Il est estimé qu’environ la moitié des zones humides françaises ont disparu entre 1960 et 1990, victimes du remembrement agricole et de l’urbanisation et que 41 % des milieux humides français ont continué de se dégrader entre 2010 et 2020 selon une étude des services de l’Etat. 

3 L’accaparement des ressources en eau au profit d’une poignée d’agroindustriels accentue en outre l’assèchement des bassins versants et les inégalités au sein du monde agricole. 

Pour en savoir plus: www.lpo.fr/qui-sommes-nous/toutes-nos-actualites/articles/actus-2024/et-maintenant-les-mini-mega-bassines


Bécassine des marais - Photo de Julian sur Unsplash