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Redoutable conséquence

Dépots de galets dans les dunes

  

Cette année, notre association s’est fortement inquiétée et mobilisée contre ces dépôts de galets dans les dunes. 

Le responsable technique de la mairie, M.Toudic, avait aussi le projet, pour venir à bout de ces galets, de creuser pour les y enfouir, une tranchée de deux mètres de large, à l’est de la dune, à l’endroit d’un émissaire pluvial en face du collectif « Les Pilets ». 

Raison invoquée par la commune : le tourisme. Une plage avec galets pourrait le mécontenter. 

Or, ces dunes ont un intérêt botanique remarquable : plus de 80 espèces végétales typiques du milieu dunaire, dont certaines peu courantes à rares, en particulier, le chardon des dunes, qui est une plante protégée. 
                             
Ces dunes font d'ailleurs partie du réseau Natura 2000 (Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels ou semi-naturels ayant une grande valeur patrimoniale).

Elles constituent aussi ce que l'on appelle un "Espace Sensible du Département" qui les a acquises en 2005. 

Etant donné ces protections, notre association a alerté la préfecture, la Dréal-Bretagne (ancienne Direction Régionale de l’Environnement), et le Conseil général, propriétaire.

Aussi, la préfecture a t-elle décidé d'organiser une réunion dite "des parties prenantes" excluant néanmoins l'association "lanceur d'alerte": la concertation a encore de larges progrès à faire!).

Dans ce contexte, et pour les envoyer à l'administration, nous avons sollicité différents avis spécialisés:
Mme Hardeguen, du Conservatoire botanique de Brest: son avis ici
M. Fatal, directeur du labo de recherche Géolittomer à Nantes: son avis ici
Le chargé de mission Natura 2000 de l'ONCFS( Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage):

Nos interlocuteurs se sont aussi exprimés contre le nettoyage mécanique des plages :

Contribue à l'enlèvement du sable et donc au démaigrissement de la plage.

L’élévation attendue du niveau de la mer ne fera qu’aggraver le processus.

 Rappel historique : C’est après la marée noire de l'Erika que la pratique du criblage s'est généralisée. Auparavant, les plages nettoyées mécaniquement étaient peu nombreuses, et les activités balnéaires cohabitaient sans difficultés avec les laisses et les puces de mer.
 
Désormais, on préconise d’avoir, ce qu’on appelle, un entretien raisonné des plages (80% des usagers informés approuvent une gestion manuelle pour nettoyer les plages).

Et des aides financières existent, de l’Europe notamment, pour les sites Natura 2000, comme ici.

A Damgan, on utilise une cribleuse qui fait remonter les galets qui, de part leur poids, se sont enfoncés normalement dans le sable.

D’autre part elle prélève du sable et facilite le processus d’érosion de la plages. Les coquillages disparaissent aussi.

Article extrait du compte-rendu d'assemblée générale d'août 2011