Rien d'étonnant à l'atteinte de cette limite, puisque l'urbanisation a toujours été le principal souci des deux communes littorales, Ambon et Damgan, où la priorité n'est pas la préservation des paysages, objectif complémentaire à celui de la préservation de la biodiversité ... mais la recherche de la moindre  dent creuse à construire.

Or, il convient maintenant de considérer que la ressource foncière a une « finitude » et que cette ressource est aujourd’hui tarie en Bretagne; en ce sens l’objectif 28 du SRADDET Bretagne est de stopper la banalisation des paysages et de l'urbanisme en Bretagne (SRADDET: Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires; exécutoire depuis le 6 mars 2021).
"Il faut se requestionner sur l’urbanisation, le développement, comment gérer l’attractivité touristique de son territoire, comment on repense cette organisation tout en restant authentique"​. Annick Girardin, ministre de la mer.

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Contexte de la demande d'autorisation environnementale de rejet de la station d'épuration:

Les nouveaux PLU sur Damgan et Ambon, de même que la modification du SCOT Arc-Sud Bretagne (soumis à
enquête publique actuellement), ont considérablement augmenté les possibilités de construire sur les deux communes.

A titre d'exemple le PLU d'Ambon approuvé en 2020 prévoit 258 logements supplémentaires pour les 10 ans à venir, et à Damgan, ce sont 400 nouveaux logements prévus d'ici 2027.

Or la station d'épuration arrive bientôt à saturation.

En effet sa charge maximale égale 25 000 Equivalents-Habitants (EH);
Elle reçoit aujourd'hui 21 734 EH.

Mais le dossier présenté à enquête publique n'a pas estimé les quantités supplémentaires de pollution que sera amenée à recevoir la station d'épuration dans les 10 prochaines années.

La Mission Régionale de l'Autorité Environnementale a ainsi fait observer:
"Il est ainsi attendu que le porteur de projet démontre que la station d’épuration est bien en capacité de traiter les eaux usées face à l’augmentation démographique et des modalités d’occupation des résidences (Les résidences secondaires sont parfois utilisées de façon semi-permanente en bi-résidentialité) a minima des dix prochaines années (...) « Au regard des charges futures, cette situation [capacité de la station d’épuration à 25000 EH]  risque d’arriver prochainement » ». 

Ceci et d'autres observations (pollution de l'étang du Loch, dates d'interdiction de rejet devant la plage de Landrezac à étendre du 15 juin au 30 septembre pour éviter les pollutions de la plage, surverses de certains postes de relèvement sur Ambon...) ont justifié un avis défavorable du commissaire enquêteur ( avec entre autres demandes la modification des documents d’urbanisme sur ce secteur), dont nous publions ici l'avis global:



   
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Cliquer ici pour accéder au Rapport complet et conclusions du commissaire enquêteur.