Communiqué de France Nature Environnement:

"Le 17 janvier prochain, les eurodéputés voteront le projet de révision de la directive énergies renouvelables. Le texte actuel présente de vrais risques pour la biodiversité et le climat : ses effets seraient pires que les bonnes intentions affichées. Ainsi raser des forêts primaires ou encore des tourbières pour faire rouler nos voitures se révèle par exemple être une aberration que les eurodéputés pourraient encourager. 



Les craintes de France Nature Environnement se focalisent sur deux points :
  • Le maintien des agrocarburants dits « de première génération », issus de cultures qui prennent la place de parcelles auparavant dédiées à l’alimentation,
  • Le développement incontrôlé du bois énergie, qui pourrait conduire à couper des arbres entiers en forêt dans le seul but de les brûler pour produire de l'énergie. Pourtant, la forêt abrite les deux tiers de la biodiversité terrestre et ralentit le dérèglement climatique en stockant du carbone. « A énergie finale identique, les cheminées d'une centrale qui brûle des copeaux de bois émettent généralement une fois et demie le CO2 d'une centrale brûlant du charbon et au moins trois fois plus de dioxyde de carbone qu’une centrale électrique brûlant du gaz naturel » rappellent dans une tribune 15 scientifiques de renom.

En résumé: Les bioénergies gérées de façon intelligente sont essentielles mais il convient d’encadrer leur utilisation et d'alléger la pression sur les ressources naturelles. Il est essentiel également de faire des économies d’énergies et de ne pas chercher à remplacer totalement notre consommation actuelle d’énergie par les énergies renouvelables. C'est à ces conditions que les bioénergies peuvent devenir réellement renouvelables et bénéfiques pour la nature et l'environnement.


Et pour faire entendre les recommandations de France Nature Environnement, signez le mail à envoyer aux 74 eurodéputés français, que vous retrouvez au bas de la page du lien suivant:

www.fne.asso.fr/actualites/eurod%C3%A9put%C3%A9s-ne-rasons-pas-for%C3%AAts-et-espaces-naturels-pour-produire-de-l%C3%A9nergie