Préambule: Les territoires soumis à une politique d’urbanisme envahissante souffrent de nombreux dysfonctionnements qui touchent les plages.
Par exemple, à Damgan, en 2021, le commissaire enquêteur avait donné un avis défavorable au renouvellement de l'autorisation de rejet de la station d'épuration, et demandé une augmentation très conséquente de la capacité de stockage des lagunes de la station d’épuration (78% supplémentaires)
pour permettre le fonctionnement adapté des installations (forte augmentation de population prévue par les PLUs de Damgan et Ambon) et ainsi étendre la période de non-rejet en mer des eaux  de la station.

"Beaucoup de plages sont classées bonnes ou excellentes alors même qu’elles subissent des pollutions» indique Christophe Le Visage, vice-président d’Eau et rivières de Bretagne.

Méthode:

La carte d’Eau et Rivièrs de Bretagne est issue de données publiques, publiées par les autorités sur le site de l’agence européenne de l’environnement, sur la période des quatre dernières années.

L’association se base donc sur les mêmes données que l’ARS (qui ne reflète pas la réalité des risques sanitaires), mais sa méthode de classement est différente, car elle vise à informer les baigneurs.

Eau et Rivières a analysé chacun des prélèvements réalisés sur le littoral au cours des quatre dernières années. Son classement dépend de la proportion des prélèvements classés « Bons ».
Si 100% des prélèvements sont classées « Bon », la note est 100. Si 10% des prélèvements sont classés « moyen » ou « mauvais », la note est 90. Il existe donc quatre catégories de plages (« recommandée »: note supérieure ou égale à 95;  « peu risquée»: entre 85 et 95; «déconseillée»: de 70 à 85; «à éviter»: inférieure à 70).

Pour en savoir plus

Risques sanitaires:

                              
 
« Les personnes qui se baignent dans les deux dernières catégories de plages ont davantage de chance d’être exposées à des conjonctivites, otites, gastro-entérites... », explique Christophe Le Visage. Pour un adulte âgé de moins de 60 ans et non immunodéficient, le risque est très faible, indique-t-il. « Mais pour les populations fragiles, en particulier les petits enfants que l’on voit parfois patauger dans les ruisseaux situés sur les plages, le risque est sévère. »

La qualité des eaux de baignade est suivie uniquement durant la saison estivale par l’Agence régionale de santé, et pour Thierry Chauvin, membre d’Eau et Rivières,"on oublie le longe-côte, le surf qui se pratiquent toute l'année. Il y a des gens qui se baignent toute l'année. On voudrait que l'information soit vérifiée donc toute l'année.

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