C'est M.Franscesco Paoletti, né en Calabre, marchand de biens et promoteur en liquidation judiciaire pour la faillite d'un hôtel qu'il tenait à Saint Martin (Guadeloupe), qui a été retenu pour le projet immobilier de la villa Ste-Anne, achetée par la commune (700 000 ) au moyen d'un crédit-relai en 2009.



La villa Ste-Anne aujourd'hui
















Villa Ste-Anne future, défigurée (à gauche sur le dessin)







On peut voir que la terrasse sera prolongée en avant (vers le sud)
Le balcon en bois, peint en blanc, ornant la terrasse, disparaîtra
Perte des encadrements dessinés en brique rouge
Lucarne des combles complètement transformée...   

Bref, ce ne sera plus la villa Ste-Anne.
Cette élégante bâtisse caractéristique du début du siècle dernier  fait pourtant partie du patrimoine damganais, réduit hélas à peau de chagrin.


Le charme? Un mélange d'éléments intangibles, légers, discrets... ici une grâce un peu fragile, un air d'autrefois qui s'attarde devant la plage.

Mais, de quel poids pèse le charme devant les appétits financiers?




Front de mer actuel de Damgan


 











Front de mer futur de Damgan     

  Du déjà vu... du "N'importe Où"  
Conclusion:

L'imagination esthétique ne tourmente pas notre premier édile.

Ni le danger devant lequel il place sa commune avec un projet mal parti, sans garanties, pour lequel il s'est fait habiliter hier en conseil municipal (sauf par les trois conseillers de l'opposition) afin de soutenir au tribunal administratif (par l'intermédiaire de son avocat, maître Olive) les failles juridiques du dossier- déjà trois recours contre ce projet-  (dont le cadeau fait au promoteur consistant en la cession de droit à construire de 6000m² à peu près de l'aire de jeux voisine. Sans ces droits à construire ce ne sont pas 85, mais 45 logements possibles! Or, cette cession est clairement illégale aux termes du code de l'urbanisme).

A souligner aussi que le dossier  a été retiré au dernier moment (deux jours avant) de la séance de la Commission des sites du 20 septembre.
Raison invoquée hier en conseil par M.Daniel: "Le promoteur veut rencontrer le Préfet "(sic). Et, réponse à une question posée par un conseiller: "Non, il n'y a pas de modifications prévues au projet".
Raison donnée par la Commission lundi dernier, 20 septembre, en séance: Le maire veut faire des rectificatifs (suite aux notifications des trois recours?).
Qui dit vrai???

Dernier ordre du jour du conseil municipal du vendredi 24 septembre: Mar-Atlantis
M.Daniel a fait savoir qu'il avait reçu un recours gracieux  de la part de M.Michel, propriétaire du camping Mar Atlantis, pour demander une extension du camping.
Nous avons tout de suite pensé à l'impossibilité de satisfaire une telle requête  étant donnés le jugement du Tribunal administratif de Rennes (2006) et l'arrêt de la Cour Administrative d'Appel de Nantes (2007) annulant le projet de PLU, et stigmatisant clairement l'illégalité de toute extension du camping.
Nous avons publié samedi une courte note en ce sens.
Or, nous venons de la modifier, après avoir été informés de la teneur réelle de son recours par M.Michel  lui-même.
En fait, c'est un recours pour indemnité, et non pour extension du camping, qui a été adressé au maire.

Le commentaire de ce jour écrit par Pascal Lamy, conseiller municipal de l'opposition, en explique le pourquoi. En effet, le cahier des charges de l'adjudication du camping en 1997 par la commune de Damgan à M.Michel, comportait  l'obligation d'étendre le camping sur la parcelle naturelle attenante, au nord. Or, à l'époque, d'une part la capacité de la station d'épuration ne permettait pas une telle extension, et d'autre part, depuis 1986 et la loi littoral, elle était proscrite.