Décrit pour la première fois par IFREMER en 1982, et nommé en 1986, le gymnodinium chlorophorum, comme son nom l'indique, fait virer l'eau de mer du bleu au vert. C'est ce qui s'observe en ce moment de l'estuaire de la Loire à la baie de Vilaine.

Le gymnodinium chlorophorum est une algue microscopique très commune qui prolifère au large comme à la côte, aux printemps-été-automne, sous l'influence d'un faisceau de facteurs (azote, phosphore, vent, température, etc.).
Ce n'est qu'en phase de bloom (phase maximale de développement, c'est à dire de 1 à 10 millions de cellules par litre) que ses manifestations deviennent visibles, transformant la couleur de l'eau de mer.
Aux dernières analyses, à Kervoyal, en baie de Vilaine, on le trouvait à raison de 1 million 200 000 cellules/litre le 25-26 juin, et 5 millions 400 000 cellules/litre le 9-10 juillet.
C'est dire que l'on atteint le pic de multiplication.
La phase maximale du pic sera suivie d'une phase d'anoxie (diminution de l'oxygène dans l'eau, qui aura été consommé), entraînant la dégradation des microalgues, mais aussi des mortalités parmi la faune et la flore marines, cause de mauvaises odeurs.
Si le risque sanitaire du gymnodinium chlorophorum est quasi nul pour la baignade et les coquillages, en revanche, la présence actuelle du dinophysis (autre algue microscopique), jusque fin juillet normalement (présence annuelle du 15 mai à fin juillet), empêche quant à elle la consommation des coquillages (gastro-entérites à diniphysis).