Il serait dommage de ne pas glisser sous vos yeux cette page du journal "La Croix" du 7 février dernier, en y pointant du doigt le bulletin d'Alain Rémond : "22 v'là les grenouilles!".

"L'histoire, racontée dans Le Télégramme de Brest, se passe à Séné, dans le golfe du Morbihan. Un programme de logements sociaux vient d'y être bloqué pour au moins un an. Les responsables? Vingt-deux grenouilles. Soit deux "rainettes vertes" et vingt "grenouilles agiles". Lesquelles ont élu domicile dans une mare située au coeur de la zone promise aux bulldozers. Or, les rainettes vertes et les grenouilles agiles, comme nombre de batraciens, sont menacées de disparition pure et simple, à l'échelle de la planète. Et, à ce titre, surveillées comme le lait sur le feu. Et super-protégées. L'affaire est remontée jusqu'aux sommets de l'Etat. Il a fallu que la municipalité de Séné prenne l'engagement de créer une autre mare, à quelques encablures, pour y déménager les grenouilles. Et leurs oeufs. Coût de l'opération: 50 000 euros. Le bonheur des grenouilles contre celui des hommes: la cause semble entendue. On entend d'ici les sarcasmes et les protestations. Et si, mystérieusement, l'un et l'autre étaient liés? le Petit Prince le savait, qui protégeait sa rose..."