Le groupe Lafarge a décidé d'extraire du sable à moins de 3 milles au large d'un des plus vastes ensembles dunaires de Bretagne, reconnu d'intétêt communautaire (classé Natura 2000), étendu de la presqu'île du Gavres à la pointe de Quiberon.

Alors que la Grande-Bretagne interdit l'extraction de sable au large de ses côtes, le 3 mai 2005 un arrêté ministériel a accordé au cimentier du groupe Lafarge un permis exclusif de recherche (PER) de sable et de graviers silicieux marins pour une durée de deux ans. Ce PER devrait déboucher à terme sur une concession minière d'une durée de 50 ans en vue d'extraire 1 million de tonnes de sable par an. Il porte sur une superficie de 16 km² situé sur les fonds marins, entre Groix et Belle-Île, à moins de 3 milles de la côte. Cet arrêté fait l'objet d'un recours au tribunal administratif de Rennes, déposé par l'association de sauvegarde du littoral de la presqu'île de Gavres. ( ASS. de Sauvegarde et de protection du littoral - GAVRES )
Les études préalables à cette sont réalisées par un bureau dépendant de l'entreprise Lafarge elle-même (bureau d'étude Seamer). Peut-on d'ailleurs parler d'"études"? Quand en juin dernier, le groupe Lafarge déclarait: " Les courants côtiers et leur influence sur le trait de côte constituent un sujet d'étude très important pour les communes littorales et leur économie. C'est néanmoins un sujet indépendant de notre projet. Nous accepterions cependant de prendre part à un groupe qui travaillerait sur ces questions et de participer éventuellement à une partie de son financement". Difficile de faire moins! Quand on se pose, en plus, en leader de la responsabilité sociétale des entreprises. En fait de recherche, le groupe se borne à étudier la qualité et la quantité de sable.

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