Frelon asiatique
Avec les pesticides, fléau pour les abeilles
Un article paru dans Ouest-France le 23 avril dernier, traitait du danger du frelon asiatique pour les abeilles. Selon M.Rémy Lucas, apiculteur à La Roche-Bernard, le nombre de frelons piégés ce printemps 2014 dans son rucher (terme désignant une ruche ou un groupe des ruches) aurait explosé.
Mais attention au piégeage "des femelles fondatrices" de la part des particuliers compte-tenu qu'il n'existe malheureusement aujourd'hui aucun piégeage sélectif. Le piégeage doit être réservé à la protection des ruchers attaqués.
Explications
Dans le monde, existent 22 espèces de frelons; Alors que seul le frelon d'Europe, Vespa cabro, est naturellement présent en France, le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes, vespa velutinanigrithorax, a été introduit accidentellement dans le Lot et Garonne en 2004.
Mais attention au piégeage "des femelles fondatrices" de la part des particuliers compte-tenu qu'il n'existe malheureusement aujourd'hui aucun piégeage sélectif. Le piégeage doit être réservé à la protection des ruchers attaqués.
Explications
Dans le monde, existent 22 espèces de frelons; Alors que seul le frelon d'Europe, Vespa cabro, est naturellement présent en France, le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes, vespa velutinanigrithorax, a été introduit accidentellement dans le Lot et Garonne en 2004.
Ouvrière de frelon d'europe à gauche;
Ouvrière de frelon asiatique à droite
Depuis, sa disséminiation est rapide, comme on peut le constater sur la carte ci-dessous, établie par M.Quentin Rome, entomologiste spécialiste du frelon asiatique au Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN).
Distribution de Vespa velutina (frelon asiatique) en 2013
Q. Rome MNHN
Constituant une réelle menace pour l'abeille domestique, le frelon asiatique a été classé danger sanitaire de deuxième catégorie pour celle-ci, en décembre 2012 par le Ministère de l'Agriculture de l'Agroalimentaire et de de la Forêt.
Selon M.Quentin Rome, scientifique au Muséum d'histoire naturelle et spécialiste du frelon asiatique, "le piégeage des femelles sexuées (fondatrices) n'a pas d'impact sur l'évolution de la population des frelons asiatiques. Si celui-ci était vraiment sélectif, cela ne poserait pas beaucoup de problème (même sans apporter de solution), mais les pièges les plus sélectifs conçus actuellement ne capturent en général pas beaucoup plus de 1% de Vespa velutina. Les autres insectes sont assez divers -ils font parfois partie d'espèces rares ou protégées- La sélectivité ne consiste qu'à éviter de capturer l'abeille domestique (ce qui est assez facile puisqu'elle n'aime pas l'alcool).
Les méthodes actuelles consistent à limiter l'impact du frelon sur les ruches (en posant des pièges au niveau des ruchers attaqués uniquement), à essayer de détecter le plus tôt possible les nids attaquant potentiellement des ruchers pour les détruire avant le pic de prédation. Détruire également les nids dangereux pour la sécurité des personnes (il y en a peu). Détecter précocement l'arrivée du frelon dans les zones non encore envahies pour essayer de détruire les colonies rapidement et ralentir la propagation de l'espèce."
Formulaire de signalement au MNHN : inpn.mnhn.fr/fichesEspece/Vespa_velutina_fichiers/Fiche_signalement_Vespa.pdf
Dans un excellent article dont M.Rome est co-auteur, le cycle biologique annuel du frelon asiatique est expliqué.
On suit la survivance à l'hiver de quelques femelles reproductrices (5%), qui se réveillent au printemps et cherchent un endroit adéquat pour construire un nid "primaire". Nid primaire que vont se disputer ces "femelles fondatrices" (il peut y avoir jusqu'à 12 changements de fondatrices dans un nid), entraînant la mort de 95% d'entre elles.
En été, vers la mi-août la colonie se déplace dans un nid "secondaire" au sommet d'un arbre. La colonie grossit et attaque de plus en plus les abeilles domestiques, part importante de son régime alimentaire (cela varie en fonction des ressources du milieu de 30 à 60%).
En automne, avec l'accouplement des mâles et femelles c'est la fin de la colonie; seules vont survivre les futures fondatrices.
Constituant une réelle menace pour l'abeille domestique, le frelon asiatique a été classé danger sanitaire de deuxième catégorie pour celle-ci, en décembre 2012 par le Ministère de l'Agriculture de l'Agroalimentaire et de de la Forêt.
Selon M.Quentin Rome, scientifique au Muséum d'histoire naturelle et spécialiste du frelon asiatique, "le piégeage des femelles sexuées (fondatrices) n'a pas d'impact sur l'évolution de la population des frelons asiatiques. Si celui-ci était vraiment sélectif, cela ne poserait pas beaucoup de problème (même sans apporter de solution), mais les pièges les plus sélectifs conçus actuellement ne capturent en général pas beaucoup plus de 1% de Vespa velutina. Les autres insectes sont assez divers -ils font parfois partie d'espèces rares ou protégées- La sélectivité ne consiste qu'à éviter de capturer l'abeille domestique (ce qui est assez facile puisqu'elle n'aime pas l'alcool).
Les méthodes actuelles consistent à limiter l'impact du frelon sur les ruches (en posant des pièges au niveau des ruchers attaqués uniquement), à essayer de détecter le plus tôt possible les nids attaquant potentiellement des ruchers pour les détruire avant le pic de prédation. Détruire également les nids dangereux pour la sécurité des personnes (il y en a peu). Détecter précocement l'arrivée du frelon dans les zones non encore envahies pour essayer de détruire les colonies rapidement et ralentir la propagation de l'espèce."
Formulaire de signalement au MNHN : inpn.mnhn.fr/fichesEspece/Vespa_velutina_fichiers/Fiche_signalement_Vespa.pdf
Dans un excellent article dont M.Rome est co-auteur, le cycle biologique annuel du frelon asiatique est expliqué.
On suit la survivance à l'hiver de quelques femelles reproductrices (5%), qui se réveillent au printemps et cherchent un endroit adéquat pour construire un nid "primaire". Nid primaire que vont se disputer ces "femelles fondatrices" (il peut y avoir jusqu'à 12 changements de fondatrices dans un nid), entraînant la mort de 95% d'entre elles.
En été, vers la mi-août la colonie se déplace dans un nid "secondaire" au sommet d'un arbre. La colonie grossit et attaque de plus en plus les abeilles domestiques, part importante de son régime alimentaire (cela varie en fonction des ressources du milieu de 30 à 60%).
En automne, avec l'accouplement des mâles et femelles c'est la fin de la colonie; seules vont survivre les futures fondatrices.
Par Marie-Roberte | | 02/05/2014 12:34 | Actualités | un commentaire |
Commentaires
1 - Formulaire de signalement au MNHNpar Marie-Roberte, le Samedi 10 Mai 2014, 10:56