Hirondelles de rivage à Ambon
Il y a plusieurs années, les défenseurs de la nature ont constaté l’installation dans la falaise est de la plage de Burban Lyen à Ambon d'une colonie de nidification d’hirondelles de rivage (riparia riparia).
Cette espèce d’hirondelle, en forte régression, creuse son nid dans les falaises friables (sable, graviers) dans les bords de rivières, dans les carrières, sur le littoral, rassemblant dans un espace limité plusieurs dizaines de nids à la fois.
"plage du Burban Lyenne à Ambon (entre Cromenach' et Tréhervé)".
La nourriture principale de cet oiseau en bord de mer est la mouche des sables, insecte dont la larve se nourrit de goémon enfoui dans le sable par les marées.
A la suite des interventions de la Communauté de Communes, dès le mois de mai pendant plusieurs années, pour le nettoyage des plages d’Ambon, la colonie d’hirondelles a disparu.
Par l’intermédiaire d’élus d’Ambon siégeant à la Communauté de Communes, nous avons demandé l’arrêt de ratissages de la plage du Burban Lyenne (150 mètres linéaires) ce qui a été fait en 2005.
Nous avons eu au printemps 2006 l’heureuse surprise de constater la réapparition de la colonie d’hirondelles (plusieurs dizaines) au même emplacement qu’auparavant.
Les hirondelles de rivage ne sont pas seules à se nourrir de la mouche des sables. La bergeronnette grise (motacilla alba) qui niche dans les falaises et le gravelot à collier interrompu (charadrius alexandrinus) qui s’établit dans le sable des hauts de plages nourrissent leurs petits de la même façon.
Le ratissage du goémon dès le début du printemps détruit donc un micro écosystème.
Le partage des plages se pose donc :
Il y a plusieurs types d’utilisateurs des plages à Ambon
- En toutes saisons de nombreux promeneurs parcourent les plages, ils préfèrent un sable compact.
- Les oiseaux préfèrent une plage intacte qui est une source de nourriture pour leur reproduction.
- Les vacanciers (et les gérants de campings) souhaitent une plage « propre », type bac à sable.
- Le partage des plages pourrait être réalisé en commençant le nettoyage qu’en juillet.
Malheureusement, nous constatons que les nettoyages débutent au mois de mai, qu’ils sont fait avec des engins qui ameublissent le sol sur au moins 20 cm de profondeur et qu’ils rejettent les « laisses de mer » dans la mer (voir le mensuel du Golfe du Morbihan de juillet/août 2006).
Des progrès sont nécessaires pour concilier des intérêts parfois divergents.
Par Un lecteur | | 07/08/2006 11:17 | Oiseaux | aucun commentaire |