Ouest-France le 11 juin 2013
  

Il faudrait arrêter de toujours regarder la nature comme une marchandise.
 
Néanmoins, si l'on veut parler chiffres, en voici quelques-uns qui sont probants:

Il reste actuellement 3500 ha vierges dans les zones artisanales existantes du Morbihan (source  DDTM Morbihan).

- Les 87 zones artisanales recensées sur ce territoire du PNR, ne sont remplies qu'à 40% (source SIAGM).

Il ne faudrait donc pas que les sénateurs se fourvoient. Ils doivent connaître les chiffres
. Et s'informer correctement avant de rendre un quelconque rapport.

Pourquoi les sénateurs en visite le 10 juin dans le Morbihan, n'ont-ils pas rencontré les fédérations d'associations, l'association des géographes de Bretagne...., dans le but de pouvoir fonder le plus objectivement possible leur opinion?
 
Quant aux associations accusées de tous les maux, que serait devenu le littoral sans elles? Que l'on garde à la mémoire cette reconnaisance du maire de la commune de Linguizzetta, Séverin Medori:" Je tiens à rendre hommage aux associations de protection de l'environnement. Elles sont beaucoup critiquées, mais que serait la Corse sans elles? Elles sont, que cela plaise ou non, de véritables outils contre la politique des copains et des coquins" (Extrait du journal Corse matin-26 novembre 2012).

Selon une enquête publiée le 7 juillet 2012 par France-Nature environnement, 1/3 des sites naturels Natura 2000 sont dégradés. Et ce sont les associations de défense de l'environnement qui se battent au quotidien pour défendre ces sites qui doivent être préservés.

Alors, la maturité des élus? 

Halte au haro sur les associations! Gardons notre rempart contre le bétonnage des communes littorales, pour encore un peu d'espace de respiration. Gardons la loi littoral sans l'amoindrir.