Ouest - France 22 octobre 07

La présidente des Amis des chemins de Ronde  s'inquiète de la lecture faite de la loi littoral par le ministre de l'Écologie.

À propos de la position exprimée sur la loi littorale par le ministre de l'Écologie dans une réponse au sénateur de Rohan (OF du 17 octobre), la présidente des Amis des Chemins de Ronde, Marie-Armelle Échard s'étonne : « En plein grenelle de l'environnement, le ministre a voulu donner un signe d'encouragement à l'urbanisation au mépris du développement durable sur le littoral, thématique notoirement absente des travaux du grenelle. Il confirme l'opposabilité de la circulaire Perben qui autorise à construire autour des simples hameaux, à condition de procéder par projets limités successifs. Il souhaite donc autoriser le développement d'une urbanisation en tâche d'huile en ignorant la question gravissime du recul rapide des surfaces agricoles et sans prendre en compte la dépense énergétique exorbitante provoquée par l'installation de nouveaux habitants dans des secteurs éloignés de tous les services et équipements publics. »

Le ministre du développement durable annonce également la publication du décret autorisant à construire dans la bande des 100 m en bordure des marais littoraux parcourus par des étiers.

« Il méconnaît le rôle nourricier des marais littoraux dont la productivité à l'hectare est supérieure à celle des meilleures terres agricoles et dont dépend l'alimentation de toute la faune des rivages (poissons, coquillages, oiseaux migrateurs) et la biodiversité maritime. Le ministre méconnaît également les risques probables d'inondation pour les immeubles construits au bord de ces milieux naturels. »

Les Amis des chemins de ronde demandent, au contraire, « que la Bretagne se défende contre un étalement urbain résidentiel excluant les jeunes Bretons des communes littorales et fermant le rivage ».

Ouest-France