Le cordon dunaire de Landrezac, entre Kervoyal et Damgan, présente un intérêt biologique remarquable qui le classe en (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) de type 1. Il abrite en effet plus de quatre-vingt espèces végétales typiques du milieu dunaire. Ces caractéristiques lui font bénéficier d'une protection au titre de la loi"littoral" en tant qu'espace remarquable.

Aussi le Conseil général doit-il être félicité d'avoir pris en main leur entretien, en rétablissant les ganivelles dont la fonction est de piéger le sable et d'engraisser la dune, et en réaménageant les cheminements de crête de dune et d'accès à la plage, qui canalisent et réduisent le piétinement.

Cependant, il est regrettable de constater l'installation de trois racks de dix vélos chacun, bétonnés dans ces dunes, en méconnaissance de la loi littoral. En effet, dans les espaces remarquables, ne peuvent être implantés des aménagements légers, que lorsque ceux-ci sont nécessaires à la gestion ou à l'ouverture au public de ces espaces; En outre, ces équipements doivent être réversibles de manière à permettre un retour du site à l'état naturel.

Or ici, les conditions de nécessité et de réversibilité ne sont pas vérifiées:

- Pas de nécessité: Il eut été facile d'implanter les trois racks de l'autre côté de la route côtière, sur les parkings existants. Cela n'eut entraîné ni dommage pour l'environnement, ni inconvénient pour les cyclistes. Ces derniers, de toutes manières, soit à l'allée, soit au retour, doivent traverser la route; des passages piétons sont d'ailleurs ménagés à cet effet.

- Pas de caractère réversible: Les racks ont été coulés dans le béton.

Parce que, chacun le sait, le patrimoine naturel s'amenuise inéluctablement comme peau de chagrin, sa protection devrait justement, être conduite de manière absolument rigoureuse. Nous rappelons que les  de type 1 sont particulièrement sensibles à des transformations même limitées. Cependant, dans notre exemple, nous voyons ce patrimoine grignoté encore un peu, par pure négligence.

Il va sans dire que l'association aurait pu agir en amont, si une réelle avait eu lieu. Mais la réunion organisée en mairie le 17 février dernier n'a fait qu'évoquer un vague projet, sans l'exposer correctement, et dans les détails.