Au lendemain de l'émission télévisée de Yann Arthus-Bertrand montrant les menaces pesant sur la biodiversité, de la conservation de laquelle dépend l'espèce humaine, et appelant à une prise de conscience et de responsabilité de chacun d'entre nous par des modifications de comportements, le moment est venu d'attirer l'attention sur des négligences inacceptables qui continuent à se perpétrer dans notre pays, en prenant l'échelle locale d'une commune par exemple. Afin que puissent être pris au sérieux les discours politiques, l'exemple devrait venir des élus; et pourtant....


Tout d'abord, rappelons que l'état, via le préfet et la DIREN, est responsable devant la Communauté Européenne du bon déroulement de la procédure , laquelle doit concilier maintien des activités humaines et préservation des milieux et des espèces.
Pour ce faire, le préfet constitue un comité de pilotage chargé d'élaborer le document d'objectifs visant à la conservation des habitats naturels et des espèces.
L'association "les amis de Kervoyal", qui est agréée par la préfecture du Morbihan pour la défense de l'environnement, fait à ce titre partie du comité de pilotage Natura 2000 - Rivière de Pénerf - marais de Suscinio.
Le président du comité Natura 2000 précité, qui conduit l'élaboration du document d'objectifs, en est ici, le maire de Damgan.
Au final, le document d'objectifs devra être validé par le préfet.

Or, la commune de Damgan ne vient-elle pas, en juillet dernier, de détruire un espace Natura 2000, appartenant au site voisin Natura 2000 "Estuaire de la Vilaine", au lieu-dit "Le Loch" à Kervoyal!
En l'espèce, c'est un espace de dune grise constituant un habitat communautaire prioritaire () qui vient d'être anéanti.

En effet, au coeur de cette dune grise, la commune a décidé d'installer une aire de jeux pour petits enfants, alors qu'une solution alternative existait, un peu en arrière, parmi les arbres bordant l'étang du Loch.

C'est donc un espace nécessaire au maintien de la biodiversité qui se trouve ainsi détruit, réalisé en outre illégalement dans la bande littorale des 100m en espace naturel (infraction/loi"littoral"), et sans autorisation administrative.

L'association n'a pu que constater trop tard les dégâts.

Elle a saisi la préfecture et porté plainte au procureur de la république (plainte retenue), afin que d'autres exemples de ce type ne se reproduisent pas.