Laisserons-nous carte blanche à M. Daniel, maire de Damgan, pour décider de l'avenir de la commune en ce qui concerne les 15 années à venir?

Il y avait certes du monde à la dans la salle du conseil municipal.

Mais la présentation du projet de PADD (Projet d'Aménagement et de Développement Durable) a  consisté à énumérer un catalogue de généralités et de bonnes intentions dont  l'imprécision s'est expliquée par la priorité affichée par M. Daniel, urbaniser au maximum: 

« Je me mets à votre place, vous serez  déçus car vous ne saurez pas ce soir si votre terrain sera constructible. On ne parlera pas des zonages… ». 

Pourtant, notre atout majeur, c'est le patrimoine naturel. Et Monsieur Jean-Claude Bernard, Commissaire du gouvernement au Tribunal administratif de Rennes ajoute:
"Il ne s'agit pas d'opposer développement économique et loi littoral.
La loi littoral préserve les conditions de ce qui fait l'atout majeur des communes littorales".


Après la  présentation du PADD, où un problème d'ordinateur a fait passer à la trappe les cartes délimitant les espaces protégés (ZICO, Natura 2000, ZPS, ZNIEFF....), les quelques questions tentées par l'assistance avant la clôture souhaitée rapide par le maire de la soirée, n'ont pas reçu de réponse satisfaisante:

-Pourquoi un terrain est-il constructible ? Pourquoi l’est-il dans un POS et ne l’est-il plus dans le document d’urbanisme suivant ? Et vice-versa ?
 
Comment sont décidées les coupures vertes ? C’est important les coupures vertes !

Réponse de Monsieur Daniel : Ça dépend du zonage (sic)
 
-Pourquoi est-il prévu une croissance de 2% par an alors que dans les autres communes littorales c'est 1%? Pourquoi choisir l'hypothèse la plus haute?

-Damgan est une commune très urbanisée. Ne devrait-on réfléchir à la façon d’économiser au maximum l’espace naturel restant ?

Le projet de PADD expose qu’il faut à peu d’ici 2020, 238 nouveaux logements pour des résidents principaux (sans compter les résidences secondaires: il en est prévu plus de 700). Est-ce nécessaire pour cela d’utiliser autant d’espace naturel? (il est prévu d'urbaniser 45 hectares  de zone naturelle dont 26 hectares de terres agricoles au nord de Kervoyal, sans compter 9 à 10 hectares d'extension de zone artisanale). On peut faire une ZAC (une ZAC permet de faire du logement social et de la primo-accession à la propriété) dans la zone agglomérée (puisqu'il y reste 11 à 15 hectares de parcelles libres); et ainsi éviter de sacrifier de l’espace naturel.

Et puis, citons le cas de Sarzeau par exemple, jolie commune littorale, où il s’est construit  un lotissement de plus de 100 logements il y a 2 ans , et actuellement, il n’y en a que 30 vendus. Cela pourrait se produire à Damgan.

Réponse de Monsieur Daniel: Sarzeau ce n'est pas mon problème.

- La diminution des exploitations agricoles (il n'en reste que 4) est inquiétante pour l'avenir de la commune; comment compte-elle réagir? La disparition de l'agriculture entraîne l'artificialisation des sols.
Pourquoi ne pas suivre l'exemple du maire de Groix qui a réimplanté des agriculteurs sur sa commune?
 
-La limitation de la hauteur des habitations est-elle mentionnée dans le PADD? C’est mieux si c’est moins haut. La poursuite de l'urbanisation risque de nuire à l'attrait de Damgan. Ça tue l’endroit.

-La coupure d'urbanisation entre Kervoyal et Damgan n'est pas identifiée. Pourquoi?

-
Réponse de Monsieur Daniel: il n'y en a pas!

-On se demande où est la coupure verte entre Damgan et Pénerf?

-C'est une coupure bleue!
La commune n'a identifié que des coupures bleues!

- Où sera implanté le port à sec à Pénerf? Le savez-vous?

Réponse du maire: oui; non.

-Il n'y a qu'une seule route sur Pénerf et ça construit beaucoup sur Pénerf; il faudrait penser à ça.

Pour terminer

   1°)   Deux chiffres:
 

A Ambon: seulement 5% de terres urbanisées ou urbanisables.
A Damgan: 48,91%.

   
  
2°)  Deux questions:

On nous a présenté un PROJET. Aussi, y aura t-il une autre réunion publique organisée par la mairie sur l'avancement de ce projet de PADD? Pourrait-on espérer que dans un véritable souci de  concertation, il soit permis à la population damganaise de débattre du projet d'avenir de sa commune?