Pour répondre à certaine critique, il est clair que l'association des Amis de Kervoyal ne peut prendre position pour ou contre le CPE. Mais elle peut critiquer le manque général de concertation qui a régné dans cette affaire, le même manque de concertation qui depuis trop longtemps fait obstacle injustement à l'action des associations de défense de l'environnement. C'est ce que nous avions voulu dire. Pour lever toute ambiguïté, la dernière phrase du texte a été revue.

Pour étayer mon propos, je me permets de citer, et cela n'engage que moi, monsieur Alain Duhamel (Libération du 22 mars 2006): "...Aucun autre peuple européen ne se bat contre le monde nouveau avec pareille opiniâtreté. Cette exception française s'explique pour une bonne part par l'incommunicabilité que la Vème République a progressivement installée entre les citoyens et le pouvoir, entre les gouvernants et les gouvernés, entre les dirigeants et les dirigés. La Vème République a renforcé tous les exécutifs au détriment des assemblées, des contrôles et des contre-pouvoirs. Et ce du haut en bas de la hiérarchie de l'Etat. Gouvernement, régions, départements, municipalités, c'est toujours l'hégémonie de l'exécutif et l'effacement des contrôleurs. L'explication, la négociation, le compromis, le consensus, le dialogue social ont sombré...".