« Nous nous demandons si un peuple petit comme le notre peut changer le monde. Peut-être pas ! Mais nous sommes sûr que dans chaque cœur, il y a un peuple qui lutte avec la même force et si petit soit-il, nous sommes le symbole de la puissance de la vie. » José Gualinga, Peuple Kichwa de Sarayaku - Amazonie équatorienne.

Cette semaine, j'ai rencontré José Gualinga, représentant du peuple Kichwa de la communauté Sarayaku de la forêt amazonienne, légalement reconnue par l'état de l'Equateur.

Cette petite communauté qui ne compte que 1200 personnes, vivant des ressources de la jungle, vient de bouter hors de son territoire (300 000 ha) une puissante compagnie pétrolière argentine (la CGC : Compania Generale de Combustible) qui y avait disposé 1400 kilogrammes d'explosifs.

Refusant de céder aux chants des sirènes des multinationales du pétrole qui proposaient à son peuple des contreparties financières en échange d'accords, pour garder sa façon de vivre et son patrimoine naturel, la communauté Sarayaku a eu recours à la Cour Interaméricaine des Droits de l'Homme. Celle-ci a reconnu en 2003 que les droits des peuples indigènes étaient violés par l'état de l' Equateur, et en 2005 a ordonné des mesures provisoires, l'une d'elles établissant l'obligation de l'état équatorien à retirer les explosifs du territoire Sarayaku.