Mots-clés :

On se souviendra de Monsieur Daniel comme le maire qui aura étendu le bitume et le béton sur Damgan. Marchander avec les promoteurs, brader le patrimoine communal (qu'il soit naturel ou bâti), construire des routes, des ronds-points, des murs sur les falaises naturelles, abîmer les dunes, déstabiliser les plages (affaire des dépôts de galets), ... cela s'est avéré sa principale préoccupation.

Rien de commun avec Monsieur Paul Bellamy, qui fut maire de Nantes, et avait su à l'époque imposer comme une priorité à son conseil municipal l'acquisition de 12 ha de terrain à la campagne pour en faire un grand parc, le parc de Procé.

L'inspiration était différente; Et pourtant... Monsieur Daniel inspirait l'air du large, et Monsieur Bellamy celui de la ville. Circonstance aggravante pour l'ancien maire de Damgan.

Bon, on peut quand même plaider pour sa décharge, qu'en tant que citoyen discipliné, il travaillait activement et consciencieusement à maintenir la France en haut du podium, afin qu'elle garde son record mondial en nombre de rond-points (30 000).

A ce propos, sait-on que la construction d'un rond-point (500 par an paraît-il) oscille entre 200 000 et 1 million d'euros? Et ensuite, il faut les décorer, les entretenir, ce qui augmente la note.

C'est Mathieu Pigasse (banquier de formation) qui estime que chaque année 6 milliards d'euros sont engloutis  dans les ronds-points. Un économiste, Monsieur François Vallet commente: " Le souci que l’on a en France, c’est que les comptes publics – et donc l’utilisation des impôts – sont opaques... Dans certains cas, cela grimperait jusqu’à 15 millions d’euros le rond-point. C’est très simple : dans beaucoup de communes, cela relève d’affaires de pots-de-vins. Les politiques locaux surfacturent des ronds-points à des entrepreneurs amis, et chacun se partage ensuite les gains."

Cela rejoindrait-il cette boutade qui circule dans le milieu des entreprises de BTP « Quand je fais 10 km d’enrobé, il y a 2 km de dérobé… »?