Communiqué de la préfecture du Morbihan, bureau de l'urbanisme: "La commune de Damgan sollicite le transfert de gestion d'une dépendance du domaine public maritime afin de réaliser des travaux d'aménagement en vue d'assurer la continuité du sentier côtier au lieu-dit "Kervoyal".
En exécution de l'arrêté du préfet du Morbihan du 10 octobre 2006, ce projet fera l'objet d'une enquête publique du mercredi 15 novembre au vendredi 15 décembre 2006 inclus. Pendant cette période le dossier sera déposé à la mairie de Damgan où le public pourra en prendre connaissance aux jours et heures d'ouverture habituelles des bureaux.
Les personnes intéressées pourront consigner sur le registre ouvert à cet effet, leurs observations éventuelles ou les adresser par écrit, au commissaire enquêteur à la mairie de Damgan.
Monsieur René Claudel, demeurant 3, rue de la brise à Vannes, a été désigné commissaire enquêteur par le tribunal administratif de Rennes.
Il recevra en personne le public à la mairie de Damgan, les: mercredi 15 novembre de 9h à 12h; mardi 5 décembre de 9h à 12h; et vendredi 15 décembre de 14h à16h30. Il établira un rapport... et rédigera des conclusions motivées dans le délai d'un mois à compter de la clôture de l'enquête.
Copie du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur seront déposées en mairie et à la préfecture de Vannes pour y être tenues à la disposition du public pendant un an à compter de la clôture de l'enquête.
Par ailleurs, les personnes intéressées pourront en obtenir communication en s'adressant au préfet du Morbihan dans les conditions prévues au titre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978".

RAPPEL :

Le but des lourds travaux entrepris en 2003 à l'est de la cale de Kervoyal, jugés inadaptés au site par la paysagiste conseil de la DDE (Direction Départementale de l’Equipement), est de faire la jonction avec le chemin littoral existant un peu plus loin, en haut de la falaise, mais dont un escalier permet déjà l’accès, hormis aux plus grandes marées d’équinoxe, c'est-à-dire, 2 fois par an.

Mais pour ces deux seules fois par an, ce sont deux criques consécutives qui sont artificialisées, peu importe qu’elles soient situées en espace remarquable à protéger au titre de la loi « littoral ».

Cependant, une majorité de promeneurs ne préfère t-elle pas un littoral encore naturel, vierge d’aménagements qui l’urbanisent ? N’est-il pas d’intérêt général, de respecter, sans les artificialiser, les espaces à protéger au titre de la loi « littoral », car ils appartiennent au patrimoine naturel de la nation ?

Dans ce sens, l’assemblée générale d'août 2003 encourage la mobilisation des amis de Kervoyal.

A la suite d’ introduites par l’association et le préfet du Morbihan, le tribunal administratif de Rennes condamne la commune de Damgan à remettre en état le DPM (Domaine Public Maritime) dans le délai de 2 mois à compter de la notification du jugement sous peine, passé ce délai, d’une astreinte de 150 euros par jour de retard et d’autorisation pour l’administration d’exécuter elle-même cette remise en état aux frais de la commune.

Devant les difficultés rencontrées pour faire exécuter ce jugement intervenu le 16 juin 2005, l’association, début octobre, saisit le tribunal qui ouvre aussitôt une nouvelle instruction.

Conséquence de ce nouveau recours contentieux, la préfecture décide d’organiser -enfin- une réunion de « concertation » en mairie le 14 octobre 2005.
A l’issue de cette réunion, puis d’une seconde réunion, le 14 novembre, un accord entre le maire et l’association est convenu, c’est à dire un projet est élaboré conjointement afin de diminuer l’impact de l’ouvrage existant dans les deux criques concernées.
Pour légaliser les travaux antérieurs et futurs, la mairie demandera un transfert de gestion d’une partie du DPM, procédure qui comprendra une enquête publique.

L’association retire donc en octobre sa plainte au tribunal, et le préfet, par courrier du 2 décembre 2005, la remercie en ces termes: "J’ai été particulièrement sensible à votre volonté de rechercher une solution amiable avec le maire de Damgan et à l’accord qui a été signé".

ILLUSTRATION :

1ère crique,aspect actuel: 3 rangs d'enrochements, muret avec joints cimentés incongru vu de la mer.

2nde crique, aspect actuel: 3 rangs d'enrochements, blocs trop importants.

1ère crique, aspect futur suite à l'accord signé entre l'association et la municipalité: Meilleure intégration au site par la suppression du 3e rang d'enrochements, et le camoufflage du muret vu de la mer:

2nde crique: Suite à l'accord signé entre l'association et la municipalité, une meilleure intégration au site sera réalisée par la suppression du 3ème rang d'enrochements, et le remplacement de quelques gros blocs du 2ème rang par des enrochements plus petits. Suppression de l'escalier en ciment (apparaissant en bas à droite) devenu inutile .