Blockhaus de la pointe ( cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Les dunes, depuis la pointe de Kervoyal jusqu'au niveau de l'hôtel Albatros, ont été récemment acquises par le Conseil général, au titre des "espaces sensibles du département" .

La commune a en effet rétrocédé cet espace au département contre un espace qui était classé "sensible", en face de la grande plage, mais hélas transformé en parking goudronné sans autorisation.
Ce qui fait que le projet d'aménagement de cette partie du littoral, initialement prévu par la commune, sera financé par le Conseil général. Une première tranche de travaux est prévue incessamment à la pointe de Kervoyal, ayant pour but d'interdire la circulation sur la route sauf aux riverains, d'interdire le stationnement à partir de la rue du pont Saint Sauveur, de ménager un cheminement piéton contre les propriétés (remplaçant celui sur la dune), de fermer la dune aux piétons, tout en maintenant l'accès aux escaliers vers l'océan et la petite baie, l'accès à la plage de la pointe, ainsi qu'aux "rochers aux éperlans". Enfin, existe aussi le projet d'installation d'une table d'orientation à l'extrémité de la pointe.

Or, la commune a décidé de commencer les travaux ces jours-ci, sans attendre. Pourquoi une telle hâte? Alors que,

1- L'association "les amis de Kervoyal" a été invitée simplement hier, le 17 février, à "découvrir" le projet. Dans le cadre de la "démocratie participative" instituée par les textes officiels qui structurent les politiques de développement durable, l'association demande la mise en place d'une réflexion avec le conseil général et la commune.
2- Il n'existe pas de projet détaillé: De quelle façon les dunes vont-elles être interdites au public? Comment vont être installés les cheminements vers les escaliers accédant à l'océan? Comment seront comblées les actuelles excavations dans la dunes? Par du sable? Par de la terre végétale?
3- Le projet de table d'orientation à la pointe est contesté par la majorité des adhérents de l'association"les amis de Kervoyal", qui désirent conserver au site un aspect naturel, sans aménagement qui l'artificialise: "nous ne devons pas détruire ce qui est naturellement beau pour le remplacer par quelque chose qui est seulement au goût du jour"( UMIVEM, patrimoine et paysage). De plus, la pointe est une : Zone d'Intérêt Communaire pour les Oiseaux.
Une solution alternative est proposée par l'association, si la commune tient absolument à installer une table d'orientation: supprimer le blockhaus (situé à la pointe), et sur la plate forme ainsi libérée au-dessus des rochers, installer cette table d'orientation. Il est à noter que le Conseil Général avait initialement songé à faire cette installation au-dessus du blockhaus, étant donné l'emplacement exceptionnel qui constitue un magnifique bèlvédère.
4- La suppression du blockhaus (se référer aux photographies) , masse inesthétique de béton, tagué, dégageant des odeurs de pissotière, dangereux pour les jeunes qui grimpent dessus l'été (risque de chute sur le béton), dégagerait le paysage, réhabiliterait l'environnement. L'opportunité est ici offerte à la mairie, puisque le Conseil général ne semble pas y être opposé, de restituer un littoral harmonieux aux promeneurs. Pour l'Histoire avec un grand "H", d'autres spécimens du mur de l'Atlantique émaillent la commune. ( Même si l'un d'eux, par le passé, a déjà été éliminé sans état d'âme pour rétablir une continuité de route à Damgan).
5- Les dunes constituent un "espace remarquable" à protéger par la loi littoral; Or, la procédure administrative est incorrecte:
a) Les aménagements légers, à condition que leur localisation et leur aspect ne dénaturent pas le caractère des sites, sont autorisés (par la loi littoral) sous certaines conditions dans les espaces remarquables: en premier lieu, l'obtention d'une autorisation ( au titre des installations et travaux divers). Dans le cas présent, celle-ci n'a pas été sollicitée .
b) La consultation de la population par enquête publique est obligatoire lors de tous travaux ayant pour objet la conservation ou la protection d'espaces remarquables (loi littoral) à partir d'un certain seuil financier. Ici, le coût des travaux est inconnu; il n'y a pas eu d'enquête publique.


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