C'est en juin 2004 que la municipalité de Damgan a goudronné un espace naturel sensible du département pour l'aménager en aire de stationnement pour véhicules et camping-cars (en arrière de la grande plage vers Kervoyal).                                                                                                             Cet espace avait été acquis par le département du Morbihan en 1984 et 1985 sur le produit de la taxe départementale des espaces naturels sensibles au prix de 550 890 francs.

Devant l'émoi des associations de défense de l'environnement "Les Amis des Chemins de Ronde du Morbihan" et "Les Amis de Kervoyal", demandant au maire de Damgan de reporter les emplacements de stationnement hors espace protégé et sensible, la commune a procédé à un échange de terrains avec le Conseil général.
En effet, en décembre 2004, la commune a donné son accord pour échanger le cordon dunaire situé entre la pointe de Kervoyal et la rue des récifs, contre l'espace sensible du département qu'elle venait de goudronner (cf. amisdekervoyal.viabloga.com/news/autour-de-la-rehabilitation-d-un-site-et-de-l-application-de-la-loi-littoral )

L'échange a eu lieu en juin 2005.

En mai 2006, devant le refus qui leur est opposé par la commune de Damgan de remettre à l'état naturel les parcelles goudronnées, les Amis des Chemins de Ronde  ( amischeminsderonde.free.fr/ ) s'adressent au tribunal administratif de Rennes. L'association lui demande d'annuler la décision du maire refusant de réaffecter à l'état naturel les parcelles goudronnées qui antérieurement étaient des espaces protégés par le département.

Le tribunal n'a pu donner satisfaction à l'association car les parcelles ont été goudronnées, en  juin 2004, sous la seule responsabilité du département du Morbihan, et qu'il n'était pas établi que par la décision attaquée la commune de Damgan ait elle-même méconnu les dispositions du code de l'urbanisme selon lesquelles les espaces sensibles du département doivent être protégés. Le détournement d'argent public (la commune de Damgan loue des places de camping sur un terrain acquis sur des fonds exclusivement réservés à la protection de terrains naturels et à leur ouverture gratuite au public) n'a été jugé inopérant qu'en ce qui concerne la décision attaquée. L'association n'a pas été condamnée à payer à la commune des frais irrépétibles.
Par ailleurs, l'association était hors délai pour  invoquer le fait que l'installation de parking est interdite par la loi littoral dans la bande naturelle des 100m (!).

JUGEMENT: