On a pu lire dans la presse le compte-rendu du dernier conseil municipal faisant état des problèmes financiers rencontrés par la commune, qui a dû voter une modification de son budget primitif.

La commune avait en effet supposé acquis les 1 000 000 euros provenant de la supposée vente (au groupe Giboire) de la villa Sainte-Anne. Mais, clause importante: Cette vente ne devait être effective qu'une fois le permis de construire purgé de tout recours administratif. Affaire risquée, étant donnée l'opposition connue à un projet somme toute inadapté à Damgan: voir ici.
Et ce qui devait arriver est arrivé: Deux recours sont actuellement déposés au tribunal admunistratif.

Ce trou de 1 000 000 euros fait que divers investissements ne pourront pas être tenus.

Alors, peut-être le moment est-il venu de songer à faire des économies? Pour enfin faire face aux urgences mises en évidence lors des enquêtes publiques sur l'assainissement des eaux usées et pluviales.

Economies? Deux exemples:

1- Comme on a mutualisé la station d'épuration (commune à Ambon et Damgan), on peut mutualiser la salle culturelle du Lenn toute proche, située à Ambon.
D'une pierre deux coups: on économise, et on se donne les moyens de mettre réellement en valeur le patrimoine littoral restant sur Damgan (espace du Loch ou dernier poumon vert).

2- On vend les divers bâtiments communaux mal entretenus et inutiles de la commune.

Et ainsi, on peut au plus vite se tourner vers les urgences, comme demandé par le commissaire enquêteur: réhabiliter au plus vite les réseaux eau usées et eaux pluviales, et compléter le curage des lagunes.

C'est une urgence si l'on considère le diagnostic hydraulique réalisé par la SOGREAH en août 2010, qui a relevé, entre autres, " des concentrations en Eschérichia Coli en temps de pluie pour l'ensemble des 67 exutoires d'eau pluviale vers l'océan ou la rivière de Pénerf".

"D'un  point de vue global, la majorité des bassins versants de la commune possède des réseaux insuffisants car dimensions trop faibles et pentes très faibles"

C'est une urgence qui contraint aussi l'urbanisation excessive prévue par le projet de PLU: Celle-ci ne fera qu'accroître les problèmes de pollution du milieu naturel. Pour cette raison, L'ARS (Agence Régionale de la Santé) a d'ailleurs donné un avis défavorable au projet de PLU:

      

Etant donné que 80% de la surface de la commune est composée de sols hydromorphes dès les premiers 40cm (tests pédologiques réalisés en 2001) et qu'il y a des débordements, le commissaire enquêteur a demandé les résultats des tests de perméabilité sur l'ensembe des zones AU (à urbaniser) et UIa (zones artisanales). Mais, il ne les a pas obtenus. On veut donc urbaniser en supposant que c'est possible (cela ne rappelle t-il pas l'entrée en matière sur la villa Ste-Anne?).